Mis en ligne le 2011-10-17
Amnesty International lance lundi un appel à Nicolas Sarkozy en amont du G20
Amnesty International France lance lundi, Journée internationale du refus de la misère, un appel au président Nicolas Sarkozy « afin de renforcer les outils permettant de lutter efficacement contre la pauvreté », en amont de la réunion du G20 à Cannes début novembre.
Amnesty International participe depuis plusieurs années à une mobilisation mondiale pour que « les droits économiques, sociaux et culturels, deviennent tout aussi justiciables que les droits civils et politiques », a expliqué à l’AFP Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France.
Cette mobilisation s’est traduite en 2008, par l’adoption par les Nations Unies du Protocole facultatif au PIDESC (Protocole international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels). Mais « bien qu’ayant vivement soutenu le projet de Protocole, la France n’a toujours pas signé ni ratifié ce texte », soumis à signature depuis 2009, souligne Mme Garrigos.
À l’heure actuelle, seulement quatre pays ont signé ce protocole : la Mongolie, l’Espagne, l’Equateur et le Salvador, a-t-elle précisé.
Amnesty demande au chef de l’Etat, en sa qualité de président du G20, de « signer le texte et de donner l’exemple pour que toutes les victimes d’atteintes aux droits humains puissent accéder à des recours efficaces et ce, aussi bien en termes d’éducation, de logement, que de santé ou de travail », a-t-elle ajouté. « Nous souhaitons que les réponses à la crise ne soient pas juste économiques, mais qu’il y ait plus de justice pour les plus pauvres », a précisé la présidente d’Amnesty International France.
Concrètement, l’appel lancé lundi, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté, passe par la diffusion sur internet, via le site www.faiteslesigner.fr, d’un petit film de quelques minutes expliquant la situation. Il renvoie ensuite vers une pétition que les internautes sont invités à signer. Chaque signature supplémentaire permettra de former peu à peu virtuellement la signature de Nicolas Sarkozy, pour l’inciter à ratifier le protocole.