Mis en ligne le 2011-09-06
PARIS - Le groupe nucléaire français Areva, premier producteur mondial d'uranium, prévoit de créer en octobre sa filiale regroupant ses activités minières, conformément à la demande et au calendrier fixé par l'Etat, a indiqué mardi une porte-parole.
Le projet a été validé cet été par la direction après consultation des instances représentatives du personnel, avec pour objectif la création d'Areva Mines en octobre 2011, conformément au calendrier fixé par l'Agence des participations d'Etat, a-t-elle dit à l'AFP.
En février, avant la catastrophe nucléaire de Fukushima, le Conseil de politique nucléaire réuni à l'Elysée avait demandé à Areva de filialiser son activité minière, afin d'en assurer le développement.
Le gouvernement avait ouvertement évoqué la possibilité d'une entrée de partenaires au capital de la filiale. Mais les syndicats, craignant une perte de contrôle, ont critiqué la mesure.
Nous estimons qu'après avoir beaucoup investi dans cette activité, il est impensable que le groupe en perde, ne serait-ce que partiellement, le contrôle commercial et opérationnel, avait déclaré en mai Maureen Kearney, secrétaire du comité de groupe européen (CGE) où sont représentés les syndicats français, britannique et allemand.
L'Etat détient un peu moins de 90% des part d'Areva, qui est le premier producteur d'uranium au monde (16% des parts de marché) grâce à des mines au Niger, au Canada, au Kazakhstan et en Namibie.
Ses activités minières regroupent également des activités d'exploration en Mongolie et en République Centrafricaine, ainsi que la réhabilitation des quelques 200 mines d'uranium fermées en France.
Les mines représentaient en 2010 environ 12% du chiffre d'affaires total d'Areva (de 9,1 milliard d'euros l'an dernier) et 29% de celui de son activité amont.
AREVA
(©AFP / 06 septembre 2011 16h55)