Mis en ligne le 2012-01-30
Ex-nation du bloc soviétique, limitrophe à la Chine, la Mongolie figure à la tête des pays qui ont connu les plus fortes croissances ces dernières années.
Au troisième trimestre de 2011, l'économie de la Mongolie a augmenté de 21 % par rapport à la même période en 2010. Le Fonds monétaire international (FMI) s'attend à une croissance moyenne de 14 % par an entre 2012 et 2016.
Cette croissance dopée provient du secteur minier. « La Mongolie est déterrée et vendue à la Chine », résume The Economist. Déjà, plus de 80 % de ses exportations sont des minéraux, une proportion qui devrait passer en quelques années à 95 %. La Mongolie fait saliver géologues miniers sur ses richesses connues et inexplorées de potentiel pour le cuivre, charbon, or, argent, uranium, de molybdène, et ainsi de suite. Quelque 3 000 permis d'exploitation minière ont été délivrés.
Parmi ceux-ci, il y a un gisement de cuivre et l'or. Perdue au beau milieu du désert de Gobi, entre la capitale et le nord de la Chine, la ville de Oyu Tolgoi devrait être le moteur de ce pays. Un important projet minier mené notamment par la minière canadienne Ivanhoe Mines du Canada et le gouvernement mongol doit être mis en production en 2013.
« La construction de ce projet minier est un facteur important dans l'essor de cette année. À partir de 2013, son chiffre d'affaires va commencer à ajouter une moyenne d'environ cinq points de pourcentage par an au taux de croissance nationale jusqu'en 2020, lorsque son impact sur l'économie sera à son maximum. En novembre dernier, plus de 3 G$ US ont déjà été dépensés sur le projet d'Oyu Tolgoi, un chiffre qui passera à 6 G $ US en 2013 et à 10 G$ US en 2020. Pour la Mongolie, dont le PIB de 6 G $US, c'est énorme », relate The Economist.
Ce boom minier visant à satisfaire l'énorme appétit chinois en matière de commodités a toutefois un coût. Certains craignent l'impact environnemental de ces projets miniers. De plus, l'exploitation de ces mines ne garantit pas des retombées pour l'ensemble de la population qui est très pauvre. En effet, le PIB par habitant se chiffre à 3 600 $ US.
De plus, l'inflation qui atteignait 18 % selon la Banque mondiale peut également priver du pouvoir d'achat à certaines gens. Les 20 années de démocratie en Mongolie et l'opposition populaire de certains projets pourraient également leur mettre des bâtons dans les roues.
Avec The Economist