Mis en ligne le 2011-11-24
La BDI, la Fédération des industries allemandes, a décidé d’aider une douzaine de conglomérats industriels allemands à former une alliance destinée à sécuriser les approvisionnements en métaux. Dans une interview à Bloomberg, Alexander Mihm, le porte-parole de l’organisation patronale, a déclaré que l’Allianz zur Rohstoffsicherung (alliance pour la couverture sur les commodités) serait créée au début de 2012.
Parmi les grandes entreprises qui devraient rejoindre cette alliance, le chimiste BASF, le sidérurgiste ThyssenKrupp et Evonik, un chimiste de spécialités. Les restrictions à la circulation des commodités mises en place par certains pays comme la Chine, ainsi que la rapide appréciation des prix des matières ont entrainé la formation de cette alliance basée sur un concept créé par le Boston Consulting Group, explique Dorothy Kosich de Mineweb. Le but est de créer une société de ressources naturelles à but lucratif, qui permettra à l’industrie allemande d’avoir un accès indépendant à des matières critiques telles les terres rares ou le cuivre.
Le Handelsblatt, un quotidien économique allemand, a indiqué que le projet bénéficiait du soutien du gouvernement fédéral, en particulier du bureau de la Chancelière, des ministères de l’Economie et des Affaires étrangères ainsi que du Département du développement international. En octobre, rappelle Kosich, Angela Merkel avait signé un accord intergouvernemental avec les autorités de Mongolie pour obtenir un accès au sous-sol du pays. En échange de la fourniture d’équipements miniers les compagnies allemandes voudraient un accès aux gisements de charbon et de terres rares du pays. Le gouvernement n’a cependant pas réussi à conclure un contrat pour l’extraction des terres rares face à la concurrence de la Chine et de la Russie. Les Allemands cherchent également un accord de cette nature avec le Kazakhstan.
Les membres de l’alliance ont précisé au gouvernement qu’ils avaient besoin d’un soutien politique, pas d’aides financières, indique le Handelsblatt. Selon les déclarations que Mihm a faites à Bloomberg, la formation de l’alliance coûtera des centaines de milliers d’euros à ses participants. De nouvelles contributions seront ensuite nécessaire pour son fonctionnement.
de usinenouvelle.com