Issues d'une quinzaine d'élevages français du Limousin, de l'Aveyron, du Cantal, de l'Indre et de l'est de la France, ces 228 bovins, pratiquement que des génisses mais aussi 13 taureaux, sont partis de Boisseuil en Haute-Vienne, lundi 5 septembre, lieu de leur rassemblement. Après cinq jours de voyage dont 15 heures de vol à bord d'un avion cargo spécialement affrété depuis Roissy dans lequel ils étaient répartis dans des box, les animaux sont arrivés à bon port. Une exploitation de 100 000 hectares dont la moitié constituée de steppes et l'autre de céréales. "Cela faisait plusieurs mois qu'on préparait cette expédition et le voyage s'est très bien passé", se réjouit Gilles Lequeux responsable technico-commercial d'Interlim Génétique Service, la société à l'origine de cette exportation pionnière dans ce pays.
Un marché d'un million d'euros, comprenant l'achat des animaux, le sanitaire et la logistique d'acheminement. De tels contrats ont déjà eu lieu au Brésil par Amélis dans la race charolaise qui a été croisée avec la race locale, le Zébu, pour de meilleurs rendements en viande. Cela s'est fait depuis longtemps dans le lait aux Etats-Unis avec la race normande ou plus récemment en Russie pour la viande avec les Salers, Aubrac ou Montbéliardes principalement.
Destinés à la reproduction, ces animaux ont été choisis par le gérant de l'exploitation mongole qui compte 3.000 vaches à viande et est situé à quelque 500 km au nord de Oulan Bator"en raison de la qualité bouchère" de la race limousine."Ils ont été installés dans une grande parcelle où ils ont à boire et à manger à volonté. Dans 24 heures, ils seront à nouveau en forme", poursuit Gilles Lequeux.