Mis en ligne le 2011-10-05
Mme ONON SODOV (Mongolie) a déclaré que son pays avait déjà atteint, ou qu’il atteindrait d’ici à 2015, 66% des 24 buts spécifiques qu’il avait fixés dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement durable. Des défis restent toutefois à surmonter en ce qui concerne la pauvreté, les logements, un environnement durable et l’égalité des sexes. « La Mongolie est un pays de jeunes », a-t-elle expliqué, soulignant que 2011 avait été déclarée Année de la promotion de l’emploi.
Pour préparer l’Année internationale des coopératives en 2012, qui sera lancée le 31 octobre à l’Assemblée générale, la Mongolie a également établi un comité national présidé par le Vice-Premier Ministre. En mai dernier, elle a accueilli une réunion d’experts sur le rôle des coopératives dans le développement social, organisée avec le Département des affaires économiques et sociales (DAES) de l’ONU
Les délégations soulignent la nécessité de systèmes
de protection sociale universelle face aux conséquences néfastes des crises
La communauté internationale ne doit ménager aucun effort pour éviter une crise sociale mondiale majeure et investir davantage dans des systèmes de protection sociale universelle, ont souligné les États Membres qui participaient aujourd’hui à la fin du débat général sur le développement social de la Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles.
Ce débat, qui s’est achevé ce soir, était l’occasion pour les délégations de présenter les programmes et politiques que leurs États ont mis en œuvre, aux niveaux national et régional, afin de juguler les effets des crises économique, financière, alimentaire et énergétique qui secouent le monde depuis 2008.
Plusieurs des 40 qui sont intervenues au cours de la journée ont mis en garde contre le chômage des jeunes et relevé que les événements récents dans plusieurs nations d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient avaient montré la maturité de la jeunesse en tant qu’acteur de changement.
Comme au premier jour du débat hier, des représentants de la jeunesse de pays de diverses régions ont réclamé une participation accrue des jeunes dans le processus de prise de décisions.
Prônant un développement à « visage humain », avec la mise en place systématique de programmes efficaces et durables de protection sociale qui prennent en considération les jeunes, mais également les personnes âgées, les personnes handicapées, l’égalité entre les sexes et les disparités dans le développement des zones rurales et urbaines, la plupart se sont entendues sur la nécessité d’accorder la priorité aux investissements sociaux.
Une telle approche, inclusive et humaine, passe obligatoirement par l’élimination de la pauvreté et la garantie de la sécurité alimentaire, ont affirmé nombre de délégués, pour qui le document, issu de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2010, indique la voie à suivre en vue de réaliser l’agenda du développement d’ici à 2015 et au-delà.
Certaines délégations ont estimé qu’il manquait encore la volonté politique nécessaire pour traduire au quotidien, en particulier pour tous les groupes vulnérables, ce document, ainsi que d’autres internationalement agréés.
« La faim et la pauvreté sont parmi les pires formes de violation des droits de l’homme », a déclaré le Chili, au nom du Groupe de Rio, qui a réclamé l’ouverture des marchés aux pays en développement, l’allègement de la dette extérieure et le transfert des technologies, ainsi qu’une réforme de fond en comble du système économique et financier international.
Certains pays, à l’instar du Secrétaire général dans son dernier rapport sur la situation sociale dans le monde 2011*, ont exhorté à tenir compte des incidences sociales des politiques économiques. Les politiques sociales devaient faire partie intégrante des politiques macroéconomiques pour garantir un développement inclusif, a jugé le représentant de l’Azerbaïdjan.
D’autres États, comme la République-Unie de Tanzanie, ont développé des programmes pour moderniser et améliorer la production agricole en impliquant la société civile, les organisations paysannes et le secteur privé.
D’autre part, le représentant de l’Organisation internationale du Travail (OIT) a rappelé que la centième Conférence du travail, qui a eu lieu en juin 2011, s’était achevée par l’adoption notamment d’une résolution sur la protection sociale, confirmant la sécurité sociale en tant que droit de l’homme et d’impératif social et économique pour les pays, quelque soit leur niveau de développement.
La Troisième Commission reprendra ses travaux demain à 10 heures pour aborder les questions relatives à la prévention du crime et justice pénale, et au contrôle international des drogues.